La sélection de la rédaction

Clap de fin pour la 47e édition du Festival international du Court métrage de Clermont-Ferrand ! Le palmarès est sorti, les projecteurs sont rangés, les festivaliers rentrés… Pourtant ici, on continue de faire durer le plaisir des rencontres. Entretiens, témoignages, éclairages… Laissez-vous happer (encore une fois) par l’univers des réalisatrices et réalisateurs.

Oh Maybe not tonight de Kim Fino

Ennie voyage de nuit et manque son arrêt. À l’aube, elle se retrouve seule dans une agglomération inconnue. Sur son chemin d’errance, elle croise le regard insistant d’un jeune homme de son âge. La réalisatrice Kim Fino met en lumière la place des femmes dans l’espace public et de cette zone grise qui existe dans les rapports entre hommes et femmes. Michael Grelat, de la radio L’Onde Porteuse a recueilli ses propos. Le film a remporté le Prix spécial dans la compétition Nationale.

Les Petits Monstres de Pablo Léridon

Ce matin, Erwan, collégien malvoyant, a hâte d’arriver au collège pour déclarer sa flamme à Agathe. Mais comme tous les jours, il doit partager un van de transport scolaire avec David, un pot-de-colle en fauteuil roulant. Alors, quand David fait tout pour qu’ils n’arrivent jamais, la guerre est déclarée.

Brice Chauvet a rencontré Pablo Léridon, il présente cette année le film Les petits Monstres. Un court métrage dédié à la jeunesse. À voir sur France Télévision

L’enfant seul de Benjamin Loniewski

Dans un immeuble miteux de Marseille vivent Tony, Manon et leur jeune fils Enzo. Tandis que Tony galère à trouver un emploi, Manon subit l’amertume de son mari. La tension monte sous les yeux d’Enzo, témoin silencieux de ses parents à la dérive. Arrive alors un nouveau voisin avec son chat, un chibani mystérieux et usé par le temps… Benjamin Loniewski, réalisateur né à Aubagne dans le sud de la France, raconte les coulisses de son film au micro d’Anthony Frutos.

Hasla par Mahdi Boucif et Lucien Beucher

Sifou et Mahrez sont deux amis d’enfance. Tous deux ont 17 ans, ont grandi dans le quartier de Sidi Lekbir à Alger, et ont vu leur frère aîné partir clandestinement vers l’Europe. Perdus entre le destin morose que leur promet leur quartier et l’incertitude qui se cache derrière l’horizon, ils se questionnent.

Lucien Beucher, réalisateur du documentaire Hasla nous confronte à l’impasse que beaucoup de jeunes algériens rencontrent. Partir pour une meilleure vie, au risque de ne jamais revenir, ou rester auprès de sa famille dans la difficulté du quotidien… Peut-on vraiment s’échapper de l’impasse ? Entretien mené par Besma Saidi.

Como si La Tierra se las Hubiera Tragado par Natalia Léon

Olivia, une jeune femme qui vit à l’étranger, retourne dans sa ville natale, au Mexique, dans l’espoir de renouer avec son passé. Mais la violence dont elle a été témoin dans son enfance ne s’est pas atténuée, et ce voyage ravive des souvenirs avec lesquels il lui est impossible de se réconcilier.

Natalia Léon est une réalisatrice et scénariste mexicaine, elle aborde et explore des thématiques sociales, politiques et personnelles. Son travail se caractérise par une réflexion profonde sur la société mexicaine et ses failles. Son engagement artistique et ses choix narratifs font d’elle une voix du cinéma mexicain contemporain. Son film est un exemple frappant de la manière dont les événements traumatiques du passé façonnent le présent et l’identité des individus mais cherche aussi à rendre visible des histoires trop souvent invisibilisées. Un entretien mené par Brice Chauvet.

Jason et les Royaumes de Bertille Zénobie

Après une tentative de suicide, Jason passe l’été chez sa grand-mère Aimée. Chaque semaine, un taxi l’emmène à ses séances de kiné, conduit par Agatha. Pour fuir la vérité sur son accident, Jason s’invente une vie au fil des trajets, transformant la route en une échappatoire imaginaire et romanesque. Dans ses films, Bertille Zénobie met l’accent sur les différents maux qui minent notre société. la journaliste Edith Desbordes l’a rencontrée.