« L’économie du désir »: et si la société ne dictait plus nos rêves ?
03 MARS 2025
Avec sa nouvelle exposition « L’économie du désir », le FRAC Auvergne interroge le lien entre nos envies et celles de la société.
Standardisation, surconsommation, aliénation… Savons-nous vraiment différencier nos propres rêves, de ceux que l’on nous pousse à suivre ? A travers leurs œuvres, une vingtaine d’artistes tentent d’insuffler aux spectateurs des désirs de nature, d’interactions humaines et de futurs embellis.

Cécile Bicler, l’heure du réveil
Parmi les œuvres choisies par le FRAC Auvergne pour illustrer sa thématique du désir, c’est celle de Cécile Bicler qui a été retenue comme affiche de l’exposition.
« L’Aube » mesure pas moins de 3,42m sur 5,40m et se compose de 380 dessins au crayon de couleur. L’artiste y représente une scène du film de George Romero, « L’Aube des Morts-Vivants ».
Si le thème est sombre, les couleurs vives et lumineuses utilisées par Cécile Bicler semblent annoncer l’avènement d’un nouveau jour. C’est un « appel au réveil du cauchemar de la masse informe, de la masse zombi consommatrice » explique-t-elle.
Au micro d’Eddy Rosambert, la plasticienne poursuit. « Je tenais à prendre une scène qui ne serait pas reconnaissable. Je défie vraiment quelqu’un de dire « ça vient de l’Aube des Morts-Vivants ». Là, ce qu’on voit, ce sont des zombies, des figurants ».
En plaçant sous le feu des projecteurs ceux que l’on regarde à peine, Cécile Bicler montre l’importance de chacun : au sein d’un film, comme d’une société. Une façon également de permettre au spectateur de s’identifier et de questionner le sens de ses propres désirs.
L’exposition « L’économie du désir » est à découvrir au FRAC Auvergne (6 Rue du Terrail à Clermont-Ferrand) jusqu’au 23 mars 2025.